Extrait de : Quand la danse guérit, France Schott-Billmann,
Edition la recherche en danse, 1994, dirigée par Jean Claude-Serre.
« …. Peut-il exister plus belle histoire d’amour que le secret raconté au danseur par la danse?
L’être humain n’est jamais seul : l’univers, les autres, les ancêtres, les mots, les dieux bref l’Autre, font partie de lui parce qu’ils y résonnent. La danse et l’incarnation de sa relation avec l’Autre ou les deux partenaires s’appellent – répondent dans une pulsation infinie et, de leurs entrelacements rythmiques, font naître la pulsion, l’énergie vitale…
N’est-ce pas d’ailleurs un des privilèges de la danse que de réunir la terre et le ciel, les racines et les ailes, l’animalité et la mysthique et parce qu’elle les renverse en les reflétant indifiniment l’un dans l’autre, de permettre l’envol de la matière vers la sublimation en même temps que l’enracinement de la spiritualité dans les profondeurs de l’être, là où se trouve son noyau rythmique ? … »
Extrait du livre : Le besoin de danser, F Schott-Billmann, Edition Odile Jacob, 2001.
Extrait page 119.
« Dans le domaine de la danse, rappelons les résistances des professionnels de la danse de société luttant contre une expression non codifiée qui court-circuite l’enseignement didactique des pas et des figures ; redisons aussi que les professionnels du ballet ont résisté à intégrer la comédie musicale sur scène en Europe en la décrétant facile, vulgaire (facile, le travail des Nicholas Brothers en claquettes ?).
Saluons en revanche, la mémoire du premier chorégraphe primitiviste, NIIJINSKI, le génial précurseur, qui vivait à Paris en même temps que Picasso et les artistes de cette mouvance. Il offre aux Parisiens en 1913 une éblouissante chorégraphie sur la musique de Stravinski intitulée Le sacre du printemps. Elle suscite une levée de boucliers, difficile à comprendre aujourd’hui, où cet événement chorégraphique, scientifique reconstitué pour son quatre-vingtième anniversaire en 1993 par une équipe de chercheurs internationale et interprété depuis par le Joffrey ballet, connait un succès mondial triomphal . »
Oeuvre d’Antoine Bourdelle, sculpture en bronze, 1910
LA DANSE – dans le musée jardin d’Aigreville – Conseil général de Seine et Marne.
NIJINSKI ET ISADORA DUNCAN
Les deux danseurs servirent de modèles à l’artiste.
Nous pouvons y voir deux artistes « primitivistes » enfermés dans un « cadre ».